Remplacements au primaire : la DASEN se cache derrière les virus hivernaux

Le 5 décembre, nous avions alerté le cabinet de la DASEN de la situation critique des remplacements dans le 1er degré. Vous pouvez lire ici la lettre que nous lui avions adressée.

 

En réponse, Mme Galeazzi, la DASEN, nous a expliqué que si tous les remplacements ne sont pas assurés, c'est parce qu'il y a des professeur-e-s malades. Tous les ans, l'hiver, des personnels tombent malade : cela n'a rien d'imprévisible. S'il n'y a pas assez de monde pour les remplacer, c'est donc qu'il n'y a pas eu assez de remplaçant-e-s d'embauché-e-s. La vague de besoins de remplacement de l'hiver doit être prise en compte pour déterminer le nombre de postes de remplaçant-e-s. Mme Galeazzi s'abrite aussi derrière l'épidémie de Covid. il est vrai que le virus n'est là que depuis 3 ans, ce qui ne lui laissait pas le temps d'embaucher du personnel supplémentaire pour les remplacements... Elle semble décharger sa responsabilité sur les enseignant-e-s, qui culpabilisent déjà souvent parce qu'iels sont en arrêt maladie.

 

Les arrêts maladie ne sont pas seulement dus aux épidémies de Covid, grippe et autres joyeusetés. Beaucoup de collègues doivent s'arrêter à cause des conditions de travail dégradées, du manque d'adaptation de leur poste à leur handicap ou car iels ont dû passer à temps plein notamment. Donc non seulement la DASEN ne considère pas qu'il est de sa responsabilité de remplacer les professeur-e-s en arrêt maladie, mais elle est en plus responsable d'une partie de ces arrêts maladie. N'oublions pas qu'elle a refusé la quasi-totalité des temps partiels sur autorisation pour cette année...

 

La DASEN nous explique que les professeur-e-s remplaçant-e-s sont parfois malades également : elle semble découvrir que ce ne sont pas des êtres surhumains. On attend donc de ces collègues de rester au boulot coûte que coûte alors qu'iels sont encore plus exposé-e-s aux virus hivernaux et au Covid puisqu'iels remplacent très souvent des collègues malades. Par ailleurs, leurs conditions de travail se sont fortement dégradées depuis la rentrée avec des trajets plus conséquents notamment. L'impact sur leur santé est évident. À ce problème, la DASEN ne s'est pas donnée la peine de répondre. La dégradation des conditions de travail ne l'inquiète visiblement pas puisqu'elle n'a pas non plus répondu à notre mise en garde sur la surcharge de travail et les pressions subies par les personnels du pôle remplacement.

 

Face à un tel mépris de la DASEN, une seule solution : s'organiser ensemble, personnels dans les écoles, remplaçants ou non, personnels administratifs, parents pour exiger que les élèves bénéficient réellement des heures d'enseignement auxquelles ils et elles ont le droit.

Vous pouvez renseigner grâce à ce lien le nombre de demi-journées non remplacées en décembre dans votre école : compteur de manque de moyens.