C’est un constat qui se confirme chaque jour un petit peu plus : notre administration est pleinement déconnectée des réalités du terrain. Le décalage entre notre vécu quotidien et le discours technocratique d’une administration qui gère des tableaux Excel plutôt que de soucier de nos conditions de travail est insupportable.
Cette semaine, se tenait le Comité Technique Spécial Départemental (CTSD) décidant des mesures de carte scolaire dans le 1er degré. Alors que la situation apparaît plus dégradée que jamais, que la mobilisation historique du 13 janvier a traduit de manière exemplaire notre colère et notre souffrance quotidienne, la DASEN continue de nier les réalités du terrain. La dotation pour le département ne sera utilisée que pour l’augmentation des décharges de direction prévue par la loi Rilhac. La DASEN refuse de nombreuses ouvertures de classe prétextant « l’absence de locaux ». De nombreuses fermetures sont prévues en REP et REP + tandis que le dispositif « CLA » ne répond en rien aux demandes des équipes. Et bien entendu, nos revendications sur l’Ecole inclusive ne sont toujours pas entendues.
Ce jeudi 3 février, SUD éducation a aussi été reçu en audience par le Rectorat pour dénoncer le manque de moyens. Alors que, faute de personnels, des élèves sont privé-e-s de cours depuis de longs mois, aucune réponse concrète et viable n’est apportée par une administration qui avoue se sentir « démunie ».
Face à ce mépris permanent, face à cette impossibilité de dialogue, notre arme, c’est la mobilisation. Ce n’est qu’en créant un rapport de force que nous pourrons contraindre l’administration à entendre nos revendications qui sont légitimes. SUD éducation 44 soutient les collègues qui s’organisent pour obtenir des moyens à la hauteur des enjeux pour leur école ou établissement. Ce n'est que parce que nous étions massivement en grève en décembre et en janvier que l'administration a ouvert la liste complémentaire 1er degré en assurant à ces personnels d'être stagiaires pour l'année scolaire 2022-2023 sans avoir à repasser le concours. Ce n'est qu'un premier pas : accentuons la pression !
Nous pouvons vous accompagner, écrivez-nous à : sudeducation44@gmail.com Nous espérons que l’intersyndicale dans son ensemble saura se saisir de ce combat !