L’évaluation des AESH par les directeur-ices de l’école c’est non !

Proposition de motion de conseil des maitresses pour refuser l'évaluation des AESH par les directeurs et directrices d'école

 

École …

Circonscription …

À l’attention de Monsieur le Directeur Académique de Loire Atlantique

s/c de M/Mme, IEN de la circonscription …

Comme indiqué dans la circulaire du 3 avril 2024, signée par la Rectrice de la Région académique Pays de la Loire, « [d]epuis 2014 et la création du statut des AESH, l’académie a mis en œuvre un dispositif de rapport annuel d’activité » des AESH. Ce rapport est supposé être « réalisé par la direction de l’établissement ou de l’école à l’occasion d’un rendez-vous avec l’agent (sic) ».

Nous mesurons la nécessité d’échanges entre AESH et enseignant.e.s, dans l’optique d’améliorer collectivement nos pratiques professionnelles, au bénéfice des élèves et de leurs apprentissages. Mais nous refusons que les directeur.rice.s soient chargé.e.s de l’évaluation des accompagnant.e.s et de la rédaction de rapports, s’inscrivant dans une logique managériale.

Nous avons noté, lors de la rédaction des nouveaux projets d’école, que le document type demande aux équipes, dans la partie « Les acteurs et le fonctionnement de l’école », leurs perspectives en « gestion des ressources humaines ». Nous estimons que réfléchir à ces considérations ne correspond pas aux fondements de nos métiers.

Nous travaillons dans un collectif de travail qui tente de se construire sans rapport d’autorité. L’évaluation demandée pourrait soumettre les AESH à une pression directe sur leur lieu de travail, au détriment de ce collectif. D’autant plus que la circulaire stipule que « ce document est pris en compte, le cas échéant, lors de procédure disciplinaire. ».

L’évaluation de personnels ne relève selon nous pas de la fonction de direction d’école. Elle doit être menée par des agent.e.s formé.e.s à l’évaluation spécifique aux ressources humaines, et neutres.

La direction a un rôle important dans le fonctionnement d’école, déjà difficile à exercer au quotidien, eu égard à la charge de travail. Cette nouvelle tâche contribuerait à la surcharger davantage, bien loin de l’allègement des tâches annoncé. Cela la détournerait encore un peu plus de ses missions premières, dans un contexte de fonctionnement déjà significativement dégradé.

Nous estimons finalement qu’exiger des AESH de remplir les critères retenus pour l’appréciation de « la valeur professionnelle » requerraient de résoudre les problèmes notoires de manque de formation et de précarité du statut.

Pour ces raisons, nous vous faisons part de notre opposition à la réalisation de cette évaluation, ainsi qu’à la rédaction du rapport annuel d’activité des AESH.

Soyez assuré.e, Monsieur/Madame l’IEN de notre attachement au service public d’éducation.

L’équipe de l’école …