Le nouveau gouvernement qui a été annoncé ce samedi 21 septembre est, sans surprise, encore plus réactionnaire et libéral que le précédent. C'est le grand retour de la manif pour tous!
Avec autant de ministres racistes, homophobes et opposés aux droits des femmes, on se demande si ce n'est finalement pas l'extrême droite qui a remporté les élections. D'ailleurs, le premier ministre semble aux ordres de Marine Le Pen: qu'elle lui passe un coup de fil et aussitôt il recadre son ministre de l'économie, Antoine Armand, qui avait osé dire qu'il ne souhaitait pas recevoir les élu.es en dehors de l'arc républicain.
Quant à l'éducation, elle n'est manifestement pas une priorité pour ce gouvernement. La nouvelle ministre a pour seule expérience dans le domaine de l'enseignement d'avoir donné... des cours de cuisine ! Anne Genetet, ancienne médecin, semble avoir été choisie uniquement parce qu'elle est une macroniste convaincue. Elle défend le SNU et a des positions militaristes inquiétantes comme dans cet extrait à propos de la journée d’appel:
"Il s’agit de mettre en œuvre la souffrance, la discipline et les rites ; cela pourrait inspirer notre jeunesse."
Le ministre délégué à la Réussite scolaire et à l'enseignement professionnel, Alexandre Portier, est quant à lui connu pour ses prises de positions réactionnaires, son soutien à l'enseignement privé et à la rémunération des enseignant·es au mérite.
Dans l’Enseignement supérieur et la Recherche, c'est la nomination de Patrick Hetzel qui inquiète. Il est en effet un des artisans des réformes libérales du processus de Bologne, qui vise à soumettre l’université aux intérêts du marché afin de professionnaliser (sur argent public) les étudiant·es comme futur·es travailleurs·euses. Il s'est également fait connaitre pour son opposition au mariage pour tous, à la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes et femmes seules, au dernier projet de loi sur la fin de vie, ou à la constitutionnalisation de l'IVG.
Alors que les discussions sur le budget 2025 vont commencer à l’Assemblée nationale, ce gouvernement de la honte est une insulte aux mobilisations qui ont eu lieu contre le "choc des savoirs" ou contre la réforme des retraites. Les personnels de l'éducation et les familles attendent toujours le "choc des moyens" dont l'école a besoin pour permettre à tous les élèves de s'émanciper.
SUD éducation 44 appelle tous les personnels à participer à la grève interprofessionnelle du 1er octobre pour imposer un autre projet pour l'école publique et pour la société !