Entrave au droit syndical à l’INSPE de Nantes : cachez ces organisations syndicales que nous ne saurions voir !

Depuis la rentrée de septembre 2021, les militant·es syndicaux·les se voient pour la première fois refuser l'accès au grand hall de l'INSPE du site de Nantes (lieu de formation des enseignant·es). Cette décision a été prise sans concertation par la direction de l'INSPE.

 

En amont pourtant, plusieurs organisations syndicales avaient annoncé leur intention de tenir des permanences, demandé quelles dispositions en lien avec le protocole sanitaire étaient à prendre, et envoyé un calendrier de leurs présences. La direction de l’INSPE n’a jamais répondu à ces sollicitations. Elle a communiqué par la bande sa décision d’interdiction, puis est restée sourde durant de longues semaines à toutes les tentatives pour réamorcer le dialogue (toutes les organisations syndicales ayant sollicité des audiences en conséquence). En lieu et place de dialogue, la direction s’est livrée à des accusations diffamantes, et a justifié sa décision en niant la représentativité de toutes les organisations syndicales.

Dans les faits, étudiant·es, stagiaires et enseignant·es en formation voient reculer leur droit d'accès à l'information syndicale. Représentant·es syndicaux·ales des personnels des 1er et 2nd degré, notre présence se fonde sur le droit, qui permet aux agent·es publics de bénéficier d'informations et d'exercer une activité syndicales sur leur lieu et leur temps de travail. Les personnels de l’INSPE ne sauraient en être exclu·es, ni les stagiaires qui, bien qu’usager·ères de l’INSPE, sont aussi des personnels de l’Education Nationale en formation, cette formation faisant partie de leurs obligations de service et de leur temps de travail. D’ailleurs, le rectorat, qui est aussi l’employeur de ces stagiaires, exige de l’INSPE un contrôle étroit de l’assiduité de ces dernier·ères.

Cette entrave au droit syndical est inacceptable et obère gravement le dialogue social auquel la direction de l’INSPE dit être très attentive et affirme se prévaloir. Elle est d’autant plus choquante que depuis fin août, les banques, assurances et maisons d'éditions ont quant à elles été autorisées à assurer des permanences dans le hall qui ne semble interdit qu'aux seules organisations syndicales !

La FSU des Pays de la Loire, SUD Education 44 et la CGT Educ’Action 44 revendiquent que les organisations syndicales puissent être présentes dans le hall, visibles et facilement accessibles, pour permettre à nos collègues entrant·es dans le métier d’accéder à des informations fiables, claires et individualisées, sur leur année de stage, pleine d’enjeux pour la suite de leur carrière dans l’Education Nationale. Cette situation d’entrave a assez duré !