Carte scolaire 1er degré : l’intersyndicale s’y oppose unanimement !

Ce vendredi 1er septembre avait lieu la dernière phase de la carte scolaire 1er degré en Loire-Atlantique.

L'ensemble de l'intersyndicale s'est unanimement prononcé contre les mesures proposées par la DASEN. Pour rappel, en cette rentrée 2023, ce n'est pas moins de 22 postes qui sont supprimés dans le département.

Les mesures de carte scolaire actées lors de cette réunion seront publiées très prochainement.

La déclaration de sud éducation 44

Madame la Directrice Académique,

A l’aube de cette nouvelle rentrée scolaire, les motifs d’inquiétude sont nombreux pour SUD éducation. Alors que notre académie reste largement attractive pour les candidats et candidates au CRPE, l’administration a fait le choix de supprimer 22 postes de professeurs des écoles en Loire-Atlantique. La baisse démographique était pourtant l’occasion d’améliorer le taux d’encadrement des élèves. Malheureusement, ce ne sera pas le cas. De nombreux et nombreuses collègues feront leur rentrée avec des effectifs dépassant parfois les 30 élèves. Cela nuit considérablement à leurs conditions de travail mais aussi aux conditions d’apprentissage des élèves.

Surtout, tout nous laisse à penser que les problèmes de remplacement sont loin, très loin, d’être réglés. Depuis plusieurs années, nous nous sommes habitués à voir nos absences non remplacées. Les élèves pâtissent considérablement de cette carence institutionnelle. En réponse à cela – et plutôt que de recruter massivement des enseignant-es – le ministre propose de déplacer les temps de formation hors temps scolaire. Pour SUD éducation, c’est une proposition indécente.

Le ministère use et abuse d’éléments de langage visant à faire croire que ce sont les personnels et surtout les élèves qui seraient responsables des maux de l’Ecole. Les élèves ne respecteraient plus assez l’autorité ou la laïcité. Cette logique réactionnaire – teintée d’islamophobie – a pour but de nous faire détourner le regard des vrais problèmes structurels rencontrés par l’éducation nationale. Car pour construire une école véritablement émancipatrice, il ne s’agit pas de rétablir l’autorité des maitres-sses ou encore de légiférer sur le taille des vêtements des jeunes filles. Il s’agit de mener une politique ambitieuse en recrutant massivement des enseignant-es fonctionnaires afin de baisser les effectifs par classe et d’assurer le remplacement de chacun-e. Pour SUD éducation, il est urgent de débloquer les moyens nécessaires pour que l’école puisse répondre aux enjeux actuels : lutte contre le harcèlement scolaire, inclusion scolaire, renforcement de l’éducation prioritaire ou encore rénovation écologique du bati scolaire.